Madame la Présidente de la République Française

Publié le par webmaster


 

 

Alors que nous assistons depuis désormais quatre mois à un traitement médiatique plutôt défavorable à Mme Royal, je m’essaye ici à une toute autre analyse de la première femme à avoir une chance assez sérieuse d’accéder à la présidence de la République française. 

 

Cette publication est d’autant plus utile que nous avons parfois l’impression d’assister à la fin des enquêtes et reportages[1], à la fin des débats contradictoires, à la substitution de l’expertise des journalistes spécialisés et des études approfondies émanant de spécialistes divers par les sondages souvent manipulés[2].

 

L’esprit politisé de cet article risque de le décrédibiliser d’emblée. Cependant, l’argumentation ne tenant pas sur la seule idéologie partisane, il serait sans doute excessif d’effacer d’un revers de main la vision exposée.

 

Ségolène Royal est avant tout une femme à l’écoute de la population. Comment le nier ? C’est elle qui, en premier, a compris l’importance du fossé qui existait entre le politique et les citoyens, c’est-à-dire la crise de la démocratie représentative. C’est pourquoi elle a voulu développer la méthode participative dont son co-directeur de campagne Jean-Louis Bianco est d’ailleurs un fin connaisseur pour en être un des précurseurs en France[3].

 

Mme Royal a compris qu’un nouveau « contrat social » devait s’établir entre le politique et la société, contrat qui passe par l’institutionnalisation des pratiques de concertation, de la démocratie participative car le politique apparaît pour bon nombre d’entre nous comme un monde à part, perverti par les logiques de pouvoirs et intérêts personnels, qui se détourne des préoccupations et angoisses quotidiennes de tout un chacun.

 

Le besoin de contrôle du politique est aujourd’hui prégnant, les scènes de concertation offrent une solution afin de regagner confiance dans la politique, au sens noble du terme. Seule Mme Royal a décelé cette crise et ce besoin d’un nouveau « contrat social », à l’avant-garde de ses homologues politiques qui s’en moquaient.

 

En effet, ces adversaires disaient que Mme Royal n’avait aucune idée et que ces débats participatifs étaient là pour retarder l’échéance ou pour tenter de trouver des idées qui lui faisaient défaut. Mais depuis le 11 février et son discours de Villepinte, on lui reproche d’avoir trop d’idées, qui coûteraient trop cher. Nous verrons cela plus bas.

 

Mme Royal est une femme politique mais son sexe ne saurait être un argument tant pour ses détracteurs de droite que pour ses défenseurs.

 

Cependant, pourquoi dissimuler l’envie de tant de Français de voir accéder à la magistrature suprême une femme ? Comme Michelle Bachelet au Chili[4] ou Angela Merkel en Allemagne[5], Ségolène Royal permettrait l’entrée de la France dans la modernité au moins sociétale.

 

Car comment oublier à quel point la France est en retard quant à l’égalité homme - femme ? Le droit de vote des femmes n’a été acquis qu’en 1944[6], soit cinquante et un ans après les Néo-zélandaises et quatorze ans après les Turques ; les droits d’ouvrir un compte bancaire et de présenter un examen sans l’autorisation de son époux n’ont été obtenus qu’en 1938[7]. Aujourd’hui, à travail égal, une femme gagne en moyenne 20 % de moins qu’un homme[8]. Le milieu politique était quant à lui quasi-exclusivement masculin avant la loi sur la parité proposée par le gouvernement de Lionel Jospin en 2000[9]. Aujourd’hui encore, les femmes politiques d’envergure sont rares et l’UMP a préféré payer en 2002, 4,26 millions d’euros d’amendes plutôt que de respecter la parité dans le choix de ses candidats aux élections législatives (114 femmes pour 466 hommes, soit seulement 19%). D’ailleurs, proportionnellement, l’UDF de M. Bayrou ne faisait pas mieux, avec 667 076 euros d’amendes pour 226 parlementaires et 19,9% de femmes seulement, quand le PS atteignait les 36%. Au mieux, l’UMP investira en 2007 180 femmes sur les 570 circonscriptions, soit moins de 30%[10].

 

Pour ces rares femmes désignées candidates par le parti présidé par Nicolas Sarkozy, elles auront droit aux circonscriptions les plus délicates[11] (notamment celles où il n’y a pas de candidat sortant) pour laisser aux « éléphants » UMP, pourtant déjà trop souvent aux responsabilités, les batailles les plus aisées.

 

Le Parti Socialiste n’étant pas tout à fait exempt de critique en la matière, Ségolène Royal dût en 1988  faire preuve de détermination pour s’imposer dans une circonscription historiquement ancrée à droite. Commentant son succès, Mme Royal aurait déclaré : « Pour un parachutage, l’atterrissage est réussi ». Elle y sera réélue à chaque échéance, en 1993, 1997 et 2002.

 

C’est avec la même ténacité qu’elle a pu prendre la région du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin en 2004. D’ailleurs, ce dernier a lui-même avoué récemment les « qualités » et le « caractère » de sa successeur[12].

 

Le fait pour le candidat de l’UMP et ministre de l’Intérieur d’avoir désigné des femmes dans son équipe de campagne ne camoufle guère ses pratiques des plus conservatrices voire machistes. Rappelons pour exemple son interdiction violente formulée à l’encontre de Nadine Morano, sa porte-parole, d’accéder aux médias, parce que jugée « incontrôlable »[13]

 

Si le seul fait d’être une femme ne peut suffire ni même ne doit suffire à accéder au Palais de l’Elysée, il est important de considérer l’évolution que cela représente dans les mentalités françaises, mais aussi de constater le fossé entre l’évolution mondiale des mœurs et le conservatisme rétrograde du parti aux responsabilités depuis cinq années, l’UMP.

 

Mme Royal est bien plus qu’une femme. Il serait d’ailleurs absurde de la réduire à cette qualité et d’en conclure qu’elle en est victime. La victimisation n’est pas une stratégie gagnante et elle le sait. C’est une femme politique, autant combative que l’est un homme politique. En réalité, sans doute bien plus, tant le milieu est encore fermé au soi-disant « sexe faible ».

 

C’est aussi une personnalité ayant un sens aigu de l’Etat. Elle le sert, jamais ne s’en sert. Remettre à l’ordre du jour une police politique[14], soustraire un ennemi à un contrôle fiscal[15], rendre caduque toute limitation de crédits pour son service personnel[16], détourner l’argent public, se servir de ses fonctions pour censurer les médias[17] et inquiéter la nécessaire indépendance de la justice[18] ne font pas partie de son programme, mais semble-t-il de celui de Nicolas Sarkozy.

 

Ses actions lorsqu’elle était ministre de l’Environnement (3 avril 1992 - 29 mars 1993), ministre délégué à l’Enseignement scolaire (4 juin 1997 - 27 mars 2000), ministre délégué à la famille et à l’enfance (27 mars 2000 - 27 mars 2001), ministre déléguée à la Famille, à l’Enfance et aux Personnes handicapées (28 mars 2001 - 5 mai 2002) ont été considérées comme des succès et régulièrement salués alors même que ses marges de manœuvre étaient particulièrement étroites (ses budgets étaient très restreints, ses prérogatives souvent déléguées).

 

C’est elle qui est ainsi à l’origine de la loi sur le traitement et le recyclage des déchets, de la loi-cadre contre le bruit, de la loi sur la reconquête sur le paysage, de la relance des zones d’éducations prioritaires (ZEP), de la création des fonds sociaux pour les élèves, de la création des heures de soutien scolaire, du renforcement de la défense des droits de l’enfant et de la lutte contre la violence à l’école, de la revalorisation du rôle des infirmières scolaires, de la distribution gratuite de la « pilule du lendemain » dans les lycées, du congé de paternité, de la réforme de la loi sur l’autorité parentale[19], du plan Handiscol pour permettre à tous les enfants et adolescents handicapés de suivre une scolarité normale ou adaptée, de l’instauration de la garde alternée de l’enfant dans le cadre d’une médiation familiale efficace.

 

Celle que ses adversaires jugent un peu vite comme étant « incompétente » a en réalité un excellent bilan. Et si les diplômes ne veulent « rien dire », notons tout de même qu’elle est diplômée de Sciences économiques, de Sciences-Po Paris et de l’ENA, alors que M. Sarkozy intégra Sciences Po Paris mais ne parvint pas à en sortir diplômé.

 

D’ailleurs, de son côté, son principal adversaire tente au contraire et par tous les moyens, de faire oublier son bilan proprement catastrophique. Lors du mensonge d’Etat sur la catastrophe de Tchernobyl, il était le conseiller en communication du gouvernement[20] (ce que les médias ont « oublié » de rappeler lors des commémorations pour les 20 ans de la catastrophe) ; après son passage au ministère de l’Economie, le pouvoir d’achat a stagné[21], la croissance a marqué le pas[22] et le déficit public a « explosé » (comme en 1993 lorsqu’il était ministre du budget[23])  ; enfin, les violences contre les personnes n’ont jamais cesser de s’accroître (+40,3% sur la période 2001-2006) alors qu’il était (est toujours) ministre de l’Intérieur.

 

M. Bayrou, lui qui se veut « au-dessus des clivages », oublie également de rappeler ses fonctions gouvernementales passées. « L’insurgé » du parti démocrate-chrétien qui s’attaque aux médias est-il crédible ? En 1995, ce n’est pas si vieux, M. Bayrou ne fustigeait ni TF1, ni « le mur de l’argent » mais menait campagne de concert avec le groupe Bouygues en faveur de M. Balladur et aussi d’un certain Nicolas Sarkozy appelé à devenir Premier ministre en cas de victoire. L’adversaire de l’époque s’appelait Jacques Chirac et son programme contre « la fracture sociale ». Ministre de l’Education, M. Bayrou avait tenté de réformer la loi Falloux au profit de l’école privée et défendait le « SMIC jeune ».

 

Refusant une France dirigée par une seule élite financière, industrielle et politique, Ségolène Royal propose une réforme profonde de l’Etat. Notamment de ses Institutions avec une réforme du Sénat qui le rendrait plus représentatif de la population française, dans le but de favoriser l’adoption de lois plus légitimes. Les pouvoirs du Parlement seraient renforcés face au pouvoir exécutif, la procédure guère démocratique découlant de l’article 49-3 de la Constitution serait supprimée. L’Assemblée nationale comme la « Haute Assemblée » ne seraient plus de simples « Chambres d’enregistrements ».

 

Pour prouver sa volonté d’ouverture et de ne pas enfermer le pouvoir dans les mains d’une seule idéologie, elle souhaite donner la présidence de la Commission des Finances à un membre de l’opposition[24]. Cela constitue plus qu’un signe fort, c’est une concession volontaire remarquable qui n’a pas été reprise par ses adversaires.

 

Pour rendre l’Etat plus efficace et plus accessible, Mme Royal ambitionne de le réformer : « un euro dépensé doit être un euro utile », la décentralisation serait relancée avec une péréquation garantie, les services publics seraient équitablement répartis sur le territoire et tout à fait accessible par Internet, les logiciels libres seraient généralisés dans l’administration, ce qui aurait pour conséquence des économies substantielles. 

 

Pour refuser une France où l’on opposerait chaque communauté à une autre, pour refuser la réhabilitation d’un discours dangereux des années 1930-1940 tant usé par Nicolas Sarkozy, Mme Royal parle d’une France qui doit «  s’accepte[r] telle qu’elle est devenue et qui [doit] consid[érer] que c’est une chance d’être désormais ainsi : riche d’histoires diverses, colorée, métissée. Mme Royal veut d’« une France qui reconnaisse comme ses enfants légitimes tous ceux dont les familles sont venues d’ailleurs et qui sont aujourd’hui des Français à part entière et dont les parents et les grands parents ont donné leur vie pour nos libertés. Mme Royal, avec raison, ne veut « plus entendre parler de deuxième, troisième ou quatrième génération pour certains enfants d’immigrés alors qu’on ne le fait jamais pour ceux dont les familles sont originaires d’Europe.  »[25]

 

C’est par cette même volonté de ne pas opposer les Français entre eux, que la candidate socialiste souhaite instaurer un système « gagnant-gagnant » entre les chefs d’entreprises et les employés et salariés.

 

Elle veut ainsi conditionner les aides publiques aux entreprises à l’engagement de ne pas licencier quand l’entreprise dégage des profits importants et obtenir le remboursement en cas de délocalisation (on constate aujourd’hui que Nicolas Sarkozy reprend en partie cette idée[26], comme il a déjà repris de Mme Royal l’idée de relancer une police de proximité[27]... Est-il dénué de propositions personnelles ? Est-il honnête ?).

 

Mme Royal propose ensuite de moduler les aides aux entreprises et les exonérations de cotisations sociales, en fonction de la nature des contrats de travail, et supprimer le « contrat nouvelle embauche » (CNE) dont le bilan est mauvais[28], pour faire du CDI la règle.

 

Si elle est élue, il faudra développer la négociation collective à tous les niveaux et sur tous les thèmes, notamment sur les questions d’organisation du travail, de conditions de travail, d’aménagement du temps de travail, de pénibilité, de temps partiel subi. Sur les 35 heures, Ségolène Royal propose l’ouverture de négociations pour déterminer comment on peut consolider cet acquis et réduire ses effets négatifs pour les ouvriers et les employés.

 

Ces propositions sont tirés de son Pacte présidentiel et ne sont qu’un simple aperçu. Il est donc aisé de « tordre le coup » aux critiques formulées sur l’absence de propositions concrètes de la part de la candidate socialiste. Concrètement, c’est finalement elle qui en a fait le plus grand nombre[29], et ce, sans tomber dans la déclaration de promesses démagogiques et non crédibles. Notons que M. Sarkozy n’a toujours pas proposé de programme clair et que M. Bayrou a révélé un projet sans ambition et reprenant nombre des propositions injustes et inefficaces de l’UMP (sur la fiscalité des entreprises, les impôts, le CNE, etc.).

 

Il était étonnant de constater à quel point les médias furent exigeants quant au fond de Mme Royal et silencieux quant à celui de M. Sarkozy ou de M. Bayrou. Ce dernier a commencé seulement à la fin du mois de février à parler de son programme bien morne, pourtant, on moquait un soi-disant « retard » du projet de Mme Royal. Celui du ministre de l’Intérieur n’existe pas vraiment, change chaque jour selon les personnes à qui ils s’adressent et n’est toujours pas disponible. Mais aucune remarque ou presque sur ce manque de rigueur, sur cette absence critique de propositions, si ce n’est la baisse des impôts qu’on ne pourrait d’ailleurs pas financer.

 

Concentrons nous maintenant sur le chiffrage. C’est en effet un domaine flagrant de traitement médiatique différent. En France, la droite (au sens large, idéologique) essaye d’imposer l’idée selon laquelle ses partis (l’UMP ou l’UDF) gèrent mieux l’argent public et l’économie que la gauche en particulier le parti socialiste. Pourtant, les faits nous prouvent l’inverse. Ces quinze dernières années, c’est bien la gauche, avec le gouvernement de Lionel Jospin de 1997 à 2002, qui a augmenté la richesse par habitant[30], créé une croissance supérieure à plus de 3%[31]
-  soit plus que la moyenne européenne-, baissé la dette pour la première fois depuis des années[32], créé le plus grand nombre d’emplois depuis 1969 en une année (300 000 créations d’emplois dans le secteur marchand en 1998), relancé le commerce extérieur alors qu’il est aujourd’hui déficitaire de 30 milliards d’euros, c’est-à-dire l’équivalent d’un million d’emplois perdu.

 

Le lundi 19 février, Mme Royal est intervenu sur TF1, à l’émission « J’ai une question à vous poser », après le passage de Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Le Pen, Olivier Besancenot, Marie-George Buffet et Philippe de Villiers, et avant François Bayrou qui est intervenu le 26. Bien que cette émission soit très contestable dans sa formulation, Ségolène Royal a enfin pu prouver directement sa capacité à répondre sur des sujets extrêmement variés avec une vision large et crédible de la société française et européenne. Les médias n’ont pas véritablement pu, cette fois-ci, déformer la force de son propos ni se concentrer sur des aspects mineurs, comme ils l’avaient pourtant fait suite à ces discours à la Halle Carpentier à Paris puis à Villepinte. 

 

La désinformation était rendue difficile puisque près de 9 millions de téléspectateurs ont pu regarder Ségolène Royal s’exprimer. Un pic de plus 10 millions a même été atteint. Un tel record d’audience pour une émission politique n’avait pas eu lieu depuis 15 ans.

 

Nicolas Sarkozy qui n’avait rassemblé « que » 8,2 millions de téléspectateurs fut salué pour sa performance par la grande majorité des médias. Ces derniers n’ayant rien eu à redire sur les très nombreuses « gaffes » du candidat UMP. On a ainsi pu entendre un « Monsieur Hitler » (quel honneur), le lapsus « Je veux mettre au service de l’injustice plus de moyens », le mensonge « Il n’y a eu aucune bavure depuis que je suis ministre de l’Intérieur », une grossière erreur « Le SMIC, c’est la moitié de Français » (en réalité, 17% de la population est au SMIC), une ineptie « Le problème en France, c’est que les gens héritent trop tard ». Et bien entendu, aucune indication sur le chiffrage de ses promesses faites à chacun de ses interlocuteurs ne lui avait été demandée.

 

Au lendemain de la prestation de Mme Royal, qui fut plus réussie, du moins si l’on en croit la presse étrangère qui est sans doute plus objective[33] (notons d’ailleurs que cette même presse étrangère demande la démission de M. Sarkozy de son ministère), on ne tarda pas à lui reprocher : « où sont les financements ? ». Question récurrente donc, que l’on oubli de poser à tout candidat de droite, en particulier à Nicolas Sarkozy qui pourtant dirige un parti politique endetté. L’UMP traîne en effet un passif de plus de 13 millions d’euros. Cela ne semble ni déranger les médias, ni le candidat puisque sa fonction de ministre lui permet de financer en partie sa campagne (nombreux déplacements en avion Falcon ou hélicoptère Super Puma payés par le contribuable)[34]

 

Malgré cette différence de traitement, Mme Royal accède aux demandes journalistiques et explique de façon tout à fait honnête le financement de son programme[35]. Tout l’inverse du parti majoritaire qui se « chamaille » sur le coût de leur projet qui oscille entre 30[36] et 118 milliards d’euros[37].

 

Alors pour se défendre, la droite déclare qu’avec 2% de croissance, les propositions de Mme Royal ne sont pas réalisables. C’est étonnant, parce qu’en disant cela, la droite admet que leur 2% de croissance, ce n’est pas brillant... Appréciez l’astuce, comme le remarque Nicole Avril dans Le Monde daté du 21 février, on s’appuie sur les mauvais chiffres présents pour démolir l’avenir.

 

Mme Ségolène Royal étonne, c’est vrai. Son projet surprend parce qu’il privilégie l’action dans la durée et les réformes en profondeur. Elle refuse le « tape-à-l’œil » de la droite, l’inefficacité de ses politiques à court terme et si souvent démagogiques et dénuées de cohérence.

 

Alors oui, Mme Royal doit gagner en 2007. Comme le souligne encore Nicole Avril, « têtue comme elle est, elle tiendra ses promesses », et nous pourrons enfin apprécier la photo d’un visage féminin dans nos lieux officiels, celui de Madame la Présidente de la République.

 


[1] « Le journalisme dans le décor », Télérama, 14 février 2007.

 

[2] « Sondages présidentiels : au service de l’UMP ? », Nicolas Cadène, Agoravox, 14 février 2007

 

[3] Voir la « Circulaire Bianco » du 15 décembre 1992 qui prévoit une procédure de concertation sur l’opportunité des grands projets d’infrastructures dès la conception des projets.

 

[4] De sensibilité socialiste, elle avait été soutenue par Ségolène Royal lors de la campagne électorale. Elle a été élue Présidente de la République chilienne le 11 mars 2006.

 

[5] Elue Chancelière de la République fédérale d’Allemagne le 22 novembre 2005 pour diriger une coalition entre les sociaux-démocrates et les chrétiens-démocrates.

 

[6] Accordé par le Gouvernement provisoire le 21 avril 1944, confirmé par l’ordonnance du 5 octobre, utilisé pour la première fois le 29 avril 1945 pour les élections municipales. En Algérie, les femmes devront attendre 1956.

 

[7] Loi de février 1938.

 

[8] Insee, données 2001. Toutes horaires confondus (prise en compte du temps partiel), l’écart est de 37%.

 

[9] Promulguée le 6 juin 2000.

 

[10] Statistiques de l’Observatoire sur la parité.

 

[11] Statistiques de l’Observatoire des inégalités, ou de l’Observatoire sur la parité.

 

[12] « Attaquer la personne de Mme Royal, c’est probablement du machisme, c’est aussi souvent une erreur, parce que moi, je la connais bien. C’est quelqu’un qui a des qualités, qui a un caractère », France Inter/iTélé, mardi 6 février 2007.

 

[13] « La rupture n’est pas si tranquille chez Sarko », Le Canard Enchaîné, mercredi 14 février 2007.

 

[14] Affaire des renseignements généraux (RG) utilisés par Nicolas Sarkozy pour espionner des proches de Ségolène Royal et la situation patrimoniale de la candidate elle-même ainsi que de son compagnon, Le Canard Enchaîné, 24 janvier 2007.

 

[15] La maison d’édition (Fayard, Vent d’Ouest-Glénat) de la bande dessinée virulente envers Nicolas Sarkozy écrite et dessinée par Cohen, Malka et Riss « La face Karchée de Sarkozy » a subi dernièrement un contrôle fiscal. D’autres contrôles à l’encontre de personnes s’étant opposés à M. Sarkozy, sont soupçonnés d’avoir été diligentés par le candidat UMP, notamment lorsqu’il était ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie en 2004.

 

[16] Note adressée au sous-directeur de la logistique du ministère des Finances selon laquelle « toute demande de Cécilia Sarkozy devait être honorée et qu’il ne soit jamais fait référence aux problèmes de coût ou de disponibilité de crédits », révélée par Le Canard Enchaîné, le 5 mai 2004.

 

[17] Censure du livre de Valérie Domain « Entre le cœur et la raison » qui n’agréait pas à Nicolas Sarkozy, licenciement d’Alain Genestar de Paris Match suite à la publication de photos « compromettantes » de C&e

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