Pédophilie : Sarkozy dégaine sa promesse d’hôpitaux fermés

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Un nouveau renforcement de l’arsenal législatif contre la récidive annoncé hier.

Par Renaud Lecadre

QUOTIDIEN : mardi 21 août 2007 (libé.fr)

 

Tout juste rentré de vacances, Nicolas Sarkozy n’allait pas se priver de surfer sur l’émotion suscitée par l’affaire Evrard, du nom de ce pédophile arrêté la semaine dernière après avoir violé à Roubaix (Nord) un enfant de 5 ans, un mois après sa sortie de prison. Hier matin, le président de la République avait reçu le père du gamin, à qui, à l’entendre, le chef de l’Etat aurait «promis des lois plus sévères pour que ces gens-là ne sortent jamais» de prison. Promesse tenue dans l’après-midi, Sarkozy annonçant sur le perron de l’Elysée, non pas le retour de la peine de réclusion à perpétuité, mais presque : une série de mesures, qui feront l’objet d’un projet de loi en novembre, visant à renforcer l’arsenal législatif contre la récidive.

Intégralité.  «Refaire une loi sur la récidive dix jours après que la précédente a été publiée au JO, c’est une première, ironise un magistrat. Ou alors l’aveu qu’une loi ne sert à rien.» Le président de la République, entouré de Rachida Dati (garde des Sceaux) et de Roselyne Bachelot (ministre de la Santé) a annoncé deux principales mesures. Premièrement, Les pédophiles devront purger l’intégralité de leur peine : «Je ne comprend pas qu’on soit condamné à vingt-sept ans et qu’on n’en fasse que dix-huit ; Je ne comprend pas qu’un type comme ce M. Evrard se retrouve en liberté.» Exit les remises de peine et autres libertés provisoires en vue de préparer la réinsertion. Deuxièmement, une fois purgée sa peine de prison, le pédophile pourrait «ne pas être remis en liberté si un collège de médecins reconnaît sa dangerosité», et serait alors «placé en hôpital fermé dédié aux pédophiles», dont le premier serait créé à Lyon en 2009.

Secrétaire national de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), Christophe Regnard «voit mal comment des gens ayant définitivement purgé leur peine pourraient se voir imposer de nouvelles obligations. Je ne sais pas ce qu’en pense les médecins», à qui reviendrait, selon Sarkozy, le pouvoir de les priver de liberté…

Lors d’un placement d’office en hôpital psychiatrique, l’avis des médecins n’est que consultatif, la décision revenant au préfet sous le contrôle des tribunaux administratifs.

Sarkozy tente de devancer les critiques : «On ne peut pas tout mettre sur la question des moyens.» Pourtant, son futur centre pour pédophiles existe déjà, dans la prison de Caen, celle-là même qui détenait Francis Evrad, dont 75 % des prisonniers ont été condamnés pour crimes sexuels. Un centre médico-psychologique y a été ouvert il y a quatre ans, mais ne fonctionne plus que partiellement «faute de moyens», selon le syndicat pénitentiaire Unsa-Ufap.

Bracelets.  L’USM dénonce une politique «gesticulatoire destinée à faire croire à l’opinion publique qu’on va régler le problème de la récidive». S’agissant des pédophiles, seuls dix bracelets électroniques ont été royalement mis à la disposition de la réinsertion. «L’arsenal juridique est suffisant mais nous manquons d’argent», martèle l’USM.

 



N'est-ce pas dés le début de la peine qu'il faut traiter ce genre d'individus ? et ne pas attendre des dizaines d'années pour le faire ?
Quand on pense que l'inceste n'est pas de la pédophilie mais un viol, n'y a t'il pas là aussi quelque chose à revoir
Nous sommes ennuyés d'avoir à vous citer sans arrêt le nom de Nicolas sarkozy mais comme le Premier Ministre n'est jamais là......!
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