Manuel Valls pourfend «l'appareil» du PS et accuse Hollande d'étouffer les débats

Publié le par webmaster

Soutien actif de Ségolène Royal, le député-maire d'Evry Manuel Valls n'en finit pas de fustiger le Parti socialiste, auquel, pourtant, il appartient. Au risque de laisser les électeurs de gauche un peu perplexes. Interview.

 

 

Manuel Valls, mouton noir du PS ? Après s'être démarqué en votant contre la motion de François Hollande sur la rénovation du parti au Conseil national, en juin dernier, le député-maire d'Evry poursuit sa critique, parfois très radicale, de l'appareil socialiste. «Le Parti socialiste n'est pas crédible», lâche-t-il devant la caméra de Marianne2007.info. Il dénonce, pêle-mêle, l'absence de propositions claires sur les trente-cinq heures, sur l'immigration, sur l'énergie nucléaire et sur les retraites. Au banc des accusés : la direction du parti, François Hollande et ses «synthèses molles». Et tandis que de nombreuses voix s'élèvent pour mettre en cause la responsabilité de Ségolène Royal dans l'échec à l'élection présidentielle, il prend sa défense et s'élève contre «la vulgarité» des livres qui paraissent ces jours-ci, livres qui, selon lui, «ne devraient pas exister».

L'ouverture selon Manuel Valls. Question : que reste-t-il du clivage droite-gauche dès lors que le jeune député propose, en plus d'un discours sur la faiblesse programmatique du PS, de «travailler avec la majorité» ? «Les différences entre la droite et la gauche ont tendance à se gommer», explique-t-il, avant d'ajouter qu' «il y a des possibilités de consensus sur un certain nombre de sujets». Troublant. Malgré des désaccords, il voit au moins trois dossiers sur lesquels les parlementaires de tous bords pourraient tenter de trouver un consensus : la justice, la criminalité et l'immigration. Quoique, réflexion faite, concernant l'immigration, il faudra peut-être attendre encore un peu car il affirme aussi que la gauche n'a rien à proposer, depuis que François Hollande aurait mis au frigo un rapport de Malek Boutih, il y a trois ans. Avec de tels «amis socialistes», le premier secrétaire n'a pas besoin d'ennemi… Reste à savoir si le spectacle de la guerre interne au PS offert grâcieusement aux électeurs ne les fera pas fuir.

 

Ecouter l’interview vidéo de ùmanuel Valls à l’adresse :

 

http://www.marianne2007.info/Manuel-Valls-pourfend-l-appareil-du-PS-et-accuse-Hollande-d-etouffer-les-debats_a1806.html

 

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