Revue de presse des régions lors des déplacements de Ségolène Royal

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© Le Républicain Lorrain, Mercredi le 21 Mai 2008. / Lorraine / Société

Ségolène Royal met la pression

Tournée des syndicats, visite de Corus rail à Nilvange, prise de parole sur le piquet de grève CGT du site de Gandrange… Cette nouvelle irruption de la socialiste a fait un tabac.

L'adversaire de Nicolas Sarkozy a exigé hier, en Moselle, le respect des engagements pris par l'Etat et par l'industriel dans la restructuration de l'aciérie de Gandrange.

Tournée des popotes syndicales, visite de Corus rail à Nilvange, prise de parole sur le piquet de grève CGT du site de Gandrange… Comme attendu, cette nouvelle irruption de la socialiste dans le dossier de « la délocalisation de confort » opérée par MittalArcelor a fait un tabac. S'immergeant dans cette France du labeur et de la crise, première étape sur le chemin de la conquête du PS, l'ex-candidate à l'Elysée s'ancre dans le pays réel. Celui auquel l'actuel locataire de l'Elysée avait promis de revenir, d'ici fin juin, graver dans le marbre les promesses de Lakshmi Mittal sur la revitalisation de la filière. Une pilule qui ne passe pas. Le cédétiste Edouard Martin l'a rappelé hier avec émotion, à l'intention de Royal alors en mairie de Fameck. « La plaque de marbre attend toujours dans le garage. Et ça n'est pas une plaque funéraire. On n'a pas le droit de jouer avec nous. Attention à la "Gandrangite" qui ronge cette vallée ! Elle symbolise le manque d'anticipation des industriels. D'ici 2012, les effectifs baisseront de 40 % et on n'a toujours pas mis en place les outils pour opérer les transferts de compétences. Chaque semaine qui passe est une semaine perdue. On est en danger de mort. »Au diapason, Ségolène Royal ne mégote pas son soutien. Elle le fait à la manière d'un Besancenot. Prudente, elle se garde d'ailleurs de tout coup de griffe à l'endroit du postier de la LCR, qui lui a grillé la politesse à Gandrange (lire ci-contre). Daniel, militant rallié au ségolénisme, s'en charge pour elle, remonté par cette singulière concordance de calendrier : « C'est Sarko qui a mis un billet de train dans la poche de Besancenot. Sa pire crainte, c'est un nouveau duel contre Ségolène, il préférerait affronter Delanoë, alors il nous balance Besancenot dans les pattes. » Voilà pour l'explication, livrée brute de décoffrage dans la chaleur et le vacarme de la grande halle de Corus rail.

En opposante acharnée, Royal étrille l'impuissance du gouvernement. « Ce que je retiens de cette journée, c'est ce manque d'anticipation. On mesure à quel point il est nécessaire de prendre en compte l'expertise des salariés. Il faut accorder par la loi un pouvoir d'alerte aux syndicats. Cette méthode a fait ses preuves dans d'autres pays européens, où, je le répète, un site industriel ne pourrait pas fermer dans de telles conditions, dans un secteur d'activité ­ l'acier ­ en croissance de 5 % par an. »

A celle qui réclame le remboursement des aides publiques et le respect des engagements pris en matière de reclassement, Jean-Pierre Masseret suggère un état des lieux des sommes versées. Mais déjà son homologue de Poitou-Charentes embraye à l'intention des représentants de salariés : « C'est vous qui défendez le fleuron de l'industrie française, en lieu et place de l'Etat qui devrait pourtant être au corps à corps avec cette réalité sociale et industrielle. Au lieu de sa scandaleuse désinvolture, le président de la République devrait incarner l'avant-garde de ce combat », conclut l'oratrice dans un vibrant élan de patriotisme économique.

Entre deux appels à la mobilisation, Royal retrouve ses réflexes de candidate. Le temps d'un déjeuner avec le maire de Metz, suivi de son soutien apporté à Clément Arnould, premier adjoint de Fameck en lice pour la cantonale partielle en remplacement de Gérard Lamm, elle sonde les coeurs et les reins pour la nouvelle partie qui se joue. Celle-là la concerne au premier chef. Pour être chef. Mais sans bataille de chefs. A ce qu'elle promet.

Xavier BROUET.



© Le Républicain Lorrain, Mercredi le 21 Mai 2008. / Metz / Actualité

« Ségolène me porte chance ! »

Dominique Gros maire de Metz et Michel Liebgoitt (député) accueillent Ségolène Royal en gare de Metz.

Pour la seconde fois en trois mois, Dominique Gros a accueilli sur ses terres Ségolène Royal. Non plus en qualité de candidat aux municipales, comme au mois de février, mais ceint de l'écharpe de premier magistrat. Le maire est donc allé quérir l'ex-candidate à la présidentielle (et désormais candidate à la tête du parti socialiste) en gare de Metz, hier à midi. « Que voulez-vous, elle me porte chance ! », s'est enflammé Dominique Gros, qui avait convié son hôte à un déjeuner à l'hôtel de ville, auquel participaient également les députés Aurélie Filipetti et Michel Liebgott, le patron du PS en Moselle Jean-Marc Todeschini, le président de la Région Jean-Pierre Masseret, et le sénateur de Paris David Assouline. Au menu : saumon fumé et volaille aux morilles, arrosés d'un petit vin d'Alsace. Selon l'un des participants, il ne fut « nullement question » de la guerre des chefs au PS mais seulement de l'avenir du site de Gandrange et… de la politique de Sarkozy. La victoire de la gauche à Metz fut, tout de même, évoquée entre la poire et le fromage.



© Le Républicain Lorrain, Mercredi le 21 Mai 2008. / Thionville / Actualité

Ségolène, la sidérurgie et la politique

Celle qui brigue la tête du Parti socialiste était là pour « comprendre, entendre et écouter » comme l'a indiqué Clément Arnould. /

Hayange, Gandrange, Fameck… Ségolène Royal, accompagné des ténors locaux du Parti socialiste, a passé sa journée dans les Fensch et Orne Vallées…

18h30 tapantes, Ségolène Royale est entrée espace Victor-Hugo à Fameck. Pour l'accueillir, une nuée de photographes, plutôt qu'une foule en délire. Rayonnante, à peine marquée par cette folle journée frappée du sceau de la sidérurgie et du développement économique, celle qui brigue la tête du Parti socialiste a pris place sur une tribune fortement chargée d'élus. Tous socialistes, forcément. Composée d'une majorité de femmes… incontestable signe des temps.

A ses côtés, quelques hommes tout de même. Dont Michel Liebgott, député-maire de Fameck et, l'autre star de la soirée, Clément Arnould. L'actuel candidat à la cantonale partielle du canton de Fameck, arrivé largement en tête du premier tour (47,72 %) devant son challenger UMP Rémy Sadocco (23,76 %). Le tout avec une abstention record de près de 75 %… autre signe des temps.

Car hier, finalement, il n'y avait pas tant de monde que ça. Une petite centaine de curieux, jeunes, couples, familles avait certes fait le déplacement, arrivant au compte goutte salle Victor-Hugo, portable bien en main pour ne pas rater la photo. Carnet et stylo déjà sortis pour oser l'autographe. Le discours de Ségolène sur la sidérurgie en danger, les délocalisations, l'amendement Gandrange que les députés PS vont tenter de faire passer… a bien peu passionné les foules. Ségolène joue de son image. Hier, elle donnait le sentiment d'en avoir été victime, même si Clément Arnould affirmait qu'elle était là pour « comprendre, entendre et écouter » la problématique liée au monde industriel et notamment la sidérurgie. « Elle est aussi venue rencontrer le public. Il n'y a qu'elle qui peut rassembler avec un message novateur, capable de trouver une majorité élargie ».

L.S

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