La sécurité

Publié le par webmaster

« Etre socialiste, c’est d’abord répondre aux problèmes des gens qui souffrent »

« Etre socialiste, c’est d’abord répondre aux problèmes des gens qui souffrent. Où sont les deux principales souffrances aujourd'hui ? C’est le chômage et la précarité et c’est la question de l’insécurité et des violences. D’ailleurs, souvent, les deux sont liés car lorsque des parents sont en situation de précarité, n’ont pas un salaire régulier, n’ont pas un travail régulier, ils ont du mal à assurer leurs responsabilités de parents. Et les enfants n’ont pas envie de travailler à l’école puisqu’ils voient que, même quand les grands frères ou les grandes sœurs ont passé le baccalauréat, ils sont au chômage, alors ils ont un doute sur le sens de l’effort scolaire. Donc tout se tient, c’est la sécurité au travail qui apporte aussi la sécurité dans la famille et qui apporte la sécurité dans le comportement à l’école. » France 2, Les 4 vérités, 2 juillet 2006

« Dans le projet socialiste, il y a l’égalité devant la sécurité, et l’égalité devant la sécurité, c’est d’abord de s’occuper de ceux qui en souffrent le plus, c’est être efficace et respectueux. » France 2, Les 4 vérités, 2 juillet 2006

Il y a une exaspération à laquelle il faut répondre : « Trop de gens ont le sentiment d’être tirés vers le bas. Il y a aujourd’hui une attente exaspérée pour stopper le sentiment d’être rétrogradé. Le vécu quotidien de la violence est devenu trop prégnant. Il y a une forme de saturation, de vigilance permanente. Trop de gens sont exposés au qui-vive permanent : à l’école, dans les quartiers, dans les familles… Et qui sentent, même quand ils s’en défendent, parce qu’ils sont exaspérés par cette violence quotidienne, cette agressivité verbale, que, petit a petit, ils sont tirés, malgré eux, vers le rejet des autres. » Discours de Lens, 16 septembre

« La faillite de la politique de Nicolas SARKOZY »

« C’est par rapport à un constat de faillite de la politique de Nicolas SARKOZY que la gauche fait des propositions nouvelles. (…)Pourquoi y a-t-il une faillite de SARKOZY, du ministre de l’intérieur ? D’abord parce que les chiffres sont là. Il y a eu cette année 45 000 voitures brûlées, c'est-à-dire le double de l’année précédente. En quatre ans, il y a 20 % d’augmentation des agressions contre les personnes. La deuxième faillite, c’est la situation dans les cités où on sait que la situation est extrêmement tendue. » France 2, Les 4 vérités, 2 juillet 2006

Nicolas SARKOZY exacerbe les tensions : « Je regarde où sont les souffrances. Je regarde où sont les dysfonctionnements de la société. Je regarde là où les socialistes ne peuvent pas se satisfaire de la situation actuelle. Parce que je suis socialiste et parce que je considère qu’il y a une autre façon de faire que celle de la droite qui consiste à dresser les gens les uns contre les autres. Parce que la droite se dit à un moment : quand il va y avoir de la violence, ça va nous profiter puisque, par définition, on pense que la droite traite mieux ces problèmes. Moi, je dis ici que la droite fait faillite, qu’elle ne traite pas bien ces problèmes, que la situation est extrêmement dangereuse, qu’elle va déraper et qu’il y a d’autres façons de faire : c’est la République du respect. » France 2, Les 4 vérités, 2 juillet 2006

Sa politique est celle du mépris,… « Il y a une politique de mépris qui cherche à enfoncer les jeunes. Certains même pensent, parmi les élus ou les habitants des quartiers, que cette situation serait entretenue parce qu’elle pourrait être utile au cours d’une campagne électorale, si en effet les émeutes reprenaient dans les banlieues. Donc, rien n’est traité. » France 2, Les 4 vérités, 2 juillet 2006

… et de l’amalgame : « Il est intolérable qu’un ministre de l’intérieur fasse toujours l’amalgame entre la délinquance et les quartiers. » France 2, Les 4 vérités, 2 juillet 2006

Elle ne résout rien : « L’Etat laisse filer la délinquance de masse sans s’attaquer à ses causes profondes. » Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006

« Il faut trouver des mesures nouvelles en restant fidèles à nos valeurs »

« Qu’est-ce qu’il y a dans le projet socialiste ? Il y a l’égalité devant la sécurité et il y a l’accès à l’emploi. Il faut donc trouver des mesures nouvelles en restant fidèle à nos valeurs. La politique des socialistes, c’est de faire en sorte que chaque institution fonctionne là où elle est, au bon moment. Si la famille fonctionne bien, si l’école fonctionne bien, si l’emploi fonctionne bien, alors nous réussirons à tarir ce qui aujourd'hui alimente la délinquance de masse. » France 2, Les 4 vérités, 2 juillet 2006

Soutenir les familles en difficulté : « La droite aujourd'hui suspend les allocations familiales, c'est-à-dire les supprime pour les familles. La mise sous tutelle qui existe d’ailleurs depuis des années (je pense que chacun qui aujourd'hui prend la parole doit d’abord s’informer avant de déformer les choses), ça consiste à faire en sorte que les dépenses continuent à se faire pour la famille, mais avec une personne qui suit ces dépenses et qui décide. Et lorsque la famille a repris ses marques, il s’agit d’ailleurs souvent de femmes seules, et la question de l’insécurité, c’est souvent une question de femmes…Car quand on est seule face à un, deux, même plusieurs adolescents, on est en grande difficulté, d’où l’idée des stages, des réseaux de parents, c'est-à-dire des parents qui se regroupent et qui sont épaulés par un travailleur social, pour faire en sorte d’assumer leurs responsabilités. Donc, c’est une mesure respectueuse des familles, mais qui cherche à les réinstaller dans leur position d’autorité parentale. » France 2, Les 4 vérités, 2 juillet 2006

S’appuyer sur les internats-relais : « Est-ce que les socialistes peuvent accepter que des destins d’enfants se nouent dès la classe de 4ème et qu’on sache pertinemment que ces enfants vont finir délinquants ? Etre socialiste c’est refuser cette fatalité. On les sort du collège parce qu’ils perturbent le collège et on les recadre dans des structures éducatives, dans un appartement de proximité parce qu’il ne faut pas disqualifier les parents. Les parents peuvent continuer à être associés aux encadrants qui vont reprendre les enfants, les lever à l’heure le matin, leur redonner des règles de vie en commun, leur faire faire leurs devoirs, faire en sorte qu’ils fassent du sport, des activités culturelles. Qu’est-ce qu’ils font les parents qui ont des moyens et qui ont des enfants en difficulté ? Ils les mettent où ? Dans des internats privés, très coûteux. Pourquoi les enfants issus des familles populaires n’auraient pas le droit d’avoir au bon moment un système qui les raccroche à la réussite scolaire ? Etre socialiste, c’est ne pas accepter la fatalité de l’échec scolaire pour les familles les plus déstructurées. » France 2, Les 4 vérités, 2 juillet 2006

Et les militaires ? « De quoi s’agit-il ? Lorsqu’il y a une catastrophe humanitaire dans le monde, qui va sur les champs des catastrophes humanitaires ? Les militaires, les pompiers, les gendarmes, les associations humanitaires. C'est-à-dire des professions effectivement sous uniforme parce qu’elles ont des compétences et que c’est une armée citoyenne. Et donc l’idée, quelle est-elle ? Est-ce qu’il est préférable pour un jeune qui vient de commettre son premier acte de délinquance d’être en prison, dans cette école du crime d’où on ressort plus délinquant que lorsque l’on y est rentré ? Mais même en France il y a déjà des expériences. Il y a quelques milliers de jeunes qui aujourd'hui bénéficient déjà de ce système, il ne s’agit pas de délinquants durs et récidivistes. Ils sont volontaires, c'est-à-dire qu’ils ont le choix entre la prison ou refaire un chantier humanitaire, réapprendre un métier, être réencadrés en association. Pourquoi pas avec d’autres types d’encadrants, de professionnels ? Mais l’encadrement militaire, ce n’est pas l’encadrement d’un service militaire où on apprend à tirer, où on conduit un char. Il s’agit de redonner un certain nombre de repères, les remettre dans le droit chemin au bon moment avant qu’ils ne basculent dans la délinquance la plus dure. Faut-il fermer les yeux ou faut-il trouver des solutions respectueuses, préventives, fermes quand c’est nécessaire, mais qui s’appuient sur la conviction qu’aucun enfant n’est fichu d’avance, qu’aucun enfant n’est perdu ? Tous les enfants sont nos enfants et moi je veux faire pour les enfants de ce pays ce que je ferais pour mes propres enfants. » France 2, Les 4 vérités, 2 juillet 2006

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