Ségolène Royal fait de Jospin, Fabius et DSK ses missi dominici sur le terrain

Publié le par webmaster

Ils seront 13 missi dominici: Ségolène Royal a annoncé jeudi soir la création autour d'elle d'une "équipe du pacte présidentiel" composée notamment de Lionel Jospin, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, qui sera chargée de défendre ses propositions sur le terrain. Ils seront épaulés par une vingtaine de personnalités de toutes sensibilités au sein d'un pôle "expression publique".

Principale nouveauté, "l'équipe du pacte présidentiel" sera chargée d'organiser ou de chapeauter des réunions de campagne dans toute la France. En font aussi partie Pierre Mauroy, Henri Emmanuelli, Bertrand Delanoë, Martine Aubry, Bernard Kouchner, le maire PS de Lyon Gérard Collomb, l'ex-ministre des Droits de la femme Yvette Roudy, le chef des députés PS Jean-Marc Ayrault et son homologue du Sénat Jean-Pierre Bel.

On y retrouve les "éléphants", dont les deux anciens rivaux de la primaire au PS que Ségolène Royal avait snobés après son investiture mi-novembre et qui étaient depuis sur le banc de touche, hormis le rapport sur la fiscalité remis par DSK. La candidate avait joint par téléphone Laurent Fabius lundi et DSK mardi. Samedi, elle scellera ses retrouvailles avec le premier lors d'un meeting commun à Rouen. Quant à Lionel Jospin, absent de la réunion de Villepinte du 11 février, il avait fait savoir qu'il "interviendra(it) de façon positive".

Ils "pourront se réunir ensemble à leur convenance", a indiqué Mme Royal aux agences de presse, "tout le monde est rassemblé dans cette phase décisive de la campagne". "Je veux que tout le monde s'y mette et que tout le monde s'y sente bien", avait-elle déjà expliqué mercredi, souhaitant une équipe "opérationnelle", et pas une "armée mexicaine".

Ségolène Royal a par ailleurs constitué un pôle "expression publique communication" d'une vingtaine de personnes, issues de toutes les sensibilités du PS et des partis de gauche alliés: on y trouve le fabiusien Claude Bartolone, le strauss-kahnien Jean-Marie Le Guen, Vincent Peillon du "Nouveau PS", la jospiniste Annick Lepetit, le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement ou la députée radicale de gauche Christiane Taubira.

Ce pôle sera complété "dans les jours prochains" par des postes thématiques qui pourraient échoir à des "débatteurs", a précisé Jean-Louis Bianco, qui reste codirecteur de campagne. "Le but, c'est de dire tout le monde est rassemblé et tout le monde est sur le pont avec la diversité des compétences et des sensibilités", a-t-il souligné.

Concrètement, il y aura désormais trois porte-parole, dont deux nouveaux et une femme d'origine immigrée. Ainsi, Arnaud Montebourg sera désormais épaulé par le député européen et ancien porte-parole du PS Vincent Peillon, et par Najat Belkacem, conseillère régionale PS de Rhône-Alpes, âgée de 29 ans et née au Maroc, qui avait accompagné Ségolène Royal dans plusieurs déplacements en banlieue.

La candidate a aussi choisi des élus de terrain pour organiser la mobilisation dans les profondeurs de l'Hexagone. Parmi eux Bruno Le Roux, "Monsieur Elections" du PS, Eugène Caselli, patron de la puissante fédération PS des Bouches-du-Rhône, ou encore Gilles Pargneaux, patron de l'importante fédération PS du Nord.

Enfin, les présidents du PS François Hollande, du PRG Jean-Michel Baylet et le président d'honneur du MRC Jean-Pierre Chevènement seront chargés de coordonner les actions des trois formations politiques.

Les fidèles de la première équipe de 15 personnes, qui avait été constituée fin novembre, restent en poste même si certaines attributions changent: François Rebsamen et Jean-Louis Bianco restent codirecteurs de campagne et Julien Dray devient conseiller spécial, en plus de Jack Lang. Christophe Chantepy demeure directeur de cabinet, Patrick Mennucci chargé des déplacements. Cinq membres de l'ancienne équipe, dont quatre femmes, ont disparu de la liste. Mais "Personne n'est débarqué", assure Jean-Louis Bianco, selon qui les "responsabilités seront précisées dans les jours qui viennent".

Seule ombre au tableau, ce nouvel état-major ne compte que huit femmes sur plus de trente personnes, alors que la précédente équipe était paritaire. Ségolène Royal reconnaît elle-même que le milieu politique compte encore peu de femmes -"un problème"- et mise sur l'arrivée d'une nouvelle génération au Parlement en juin.

AP in nouvelobs.com

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