Les éditeurs de sites inquiets d'un projet de décret

Publié le par webmaster

Le groupement des éditeurs de sites en ligne s'alarme d'un projet de décret sur la surveillance des internautes qui pourrait mettre en péril "l'internet 'made in France'". 

Le groupement des éditeurs de sites en ligne (Geste) s'alarme d'un projet de décret visant à faciliter la surveillance des internautes qui menace, selon lui, "les libertés publiques et le développement du numérique en France".
"Discrètement, en marge de la campagne, le gouvernement prépare un décret qui, s'il était appliqué, tuerait l'internet 'made in France'", affirme Philippe Jannet, président du Geste dans les pages Débats du journal Le Monde, daté de samedi 21 avril.
Selon lui, ce projet de décret d'application de la loi sur la confiance dans l'économie numérique (LCEN) de 2004, modifiée par la loi relative à la lutte contre le terrorisme, exige que les éditeurs de sites, les hébergeurs, les opérateurs de téléphonie fixe et mobile et les fournisseurs d'accès à l'internet conservent "toutes les traces des internautes et des abonnés au mobile pour les délivrer à la police judiciaire ou à l'Etat sur simple demande".


"Fantasme Big Brother"

"Des travaux interministériels sont en cours" sous l'égide du ministère de la Justice pour établir un projet de décret destiné à "préciser la nature des données devant être conservées, la durée et les modalités de leur conservation", a-t-on confirmé vendredi au ministère de l'Industrie. Les professionnels du secteur sont "naturellement associés à ces travaux et ont été régulièrement consultés", ajoute-t-on.
Mais pour les éditeurs en ligne, "sous prétexte de lutter contre la menace réelle du terrorisme, l'Etat français prend -comme aucun autre- le risque de tuer une part non négligeable de l'avenir du pays".
Le texte exprime le "fantasme Big Brother: tout savoir sur tout et tous, même l'impossible", considère le président du Geste qui regroupe les principaux éditeurs de sites en ligne (portails généralistes, opérateurs téléphoniques, sites de chaînes de télévision, de radio, d'agences et de journaux).


"Auxiliaires de justice ou indics"

Lors d'une réunion organisée le 8 mars par plusieurs ministères, certains professionnels ont fait valoir que cette conservation de données leur coûterait très cher en stockage informatique et en moyens humains, poursuit Philippe Jannet.
"En imposant aux entreprises françaises d'être des auxiliaires de justice ou des indics, l'Etat fragilise tout un pan de l'économie de demain et de la démocratie d'aujourd'hui", considère-t-il. Philippe Jannet rappelle que jusqu'alors, seuls les fournisseurs d'accès à internet et les hébergeurs étaient soumis à cette exigence.

NOUVELOBS.COM | 21.04.2007 | 14:54

 

 Encore une dérive inquiétante!.... Liberté d'expression, liberté de pensée?.... Que deviendraient-elles?

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