Royal, atout du PS pour mobiliser, sonne le rappel

Publié le par webmaster

Agence France-Presse Le dimanche 03 juin 2007
 
La socialiste française Ségolène Royal, devenue malgré sa défaite à la présidentielle un atout majeur de son parti pour battre le rappel en vue des législatives, a exhorté dimanche à une forte mobilisation à gauche, à une semaine du premier tour.
«La République a besoin d'équilibre», «il faut que le groupe parlementaire socialiste soit le plus nombreux possible», a-t-elle lancé à Soudan, dans son fief des Deux-Sèvres (ouest) où elle ne représente pas, par volonté de non cumuler les mandats, étant déjà présidente de région.

Venue soutenir la socialiste qui espère reprendre son siège, Mme Royal a appelé la gauche à «voter massivement». «Mon message est celui de la mobilisation», a-t-elle dit.

Interrogée sur une éventuelle cohabitation entre un président de droite et un gouvernement de gauche, elle a lâché: «Il faut être réaliste».

Cette perspective semble en effet écartée. Les sondages prédisent tous une écrasante victoire, les 10 et 17 juin, du camp du président Nicolas Sarkozy.

«Ce serait embêtant», selon Mme Royal, que le PS n'ait que 80 à 120 députés, «car il faut une opposition forte pour s'opposer et faire des propositions».

Elle a toutefois dit ne pas vouloir «dissuader les Français de donner une majorité socialiste». «Si tel est le cas, nous l'assumerons», a-t-elle promis.

Samedi, elle avait sillonné la région parisienne pour soutenir des candidats socialistes, retrouvant à chaque étape la ferveur de ses supporteurs de la présidentielle.

«Il faut continuer, bravo Ségolène!», «on veut mourir avec toi!», lui ont lancé des admirateurs ici et là, comme à Tremblay-en-France dans la banlieue nord de Paris. «Je compte sur vous!», a répondu Mme Royal.

Carte maîtresse pour mobiliser, eu égard à sa popularité, Ségolène Royal est très sollicitée par les candidats socialistes, y compris ceux classés proches de ses rivaux Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius dans la course au leadership au sein du parti.

À Tremblay, elle a soutenu Christophe Borgel, bras droit de «DSK» lors des primaires au PS avant la présidentielle.

À Marseille (sud-est) vendredi, c'est un socialiste rallié à Fabius, Aquilino Morelle, qui est venu depuis le nord-ouest du pays pour obtenir d'elle une phrase écrite attestant qu'elle le soutient et qu'il est son «ami».

«Royal fait un tabac en banlieue», titrait Le Parisien dimanche, le Journal du Dimanche évoquant un «état de grâce post présidentielle» dévolu à Mme Royal, malgré sa défaite.



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