« Je me suis découverte une capacité de résistance hors du commun »

Publié le par webmaster


Interview de Ségolène Royal dans « 7 à 8 » sur TF1.
 

Ségolène Royal revient d’abord sur son sentiment au soir du second tour : « C’est un moment de lourde déception, mais pas pour moi-même, pour les milliers de gens qui ont encore aujourd’hui, quand je les rencontre, les larmes aux yeux. » « Moi je devais rester solide comme une mère de famille qui doit rester debout pour ses enfants » même si « l’émotion est là, continue. Et ce qui est extraordinaire, c’est que les gens ne me reprochent rien et me disent merci comme lors du soir du deuxième tour, lorsque j’étais sur le toit du Parti Socialiste et que les gens me criaient merci . C’est alors une foule triste mais fière de cette campagne et qui sait qu’il y aura une suite, même si la suite se révèle compliquée. »

Ce qui a été le plus difficile ce sont « des phrases qui m’ont marquée, des attaques de mon propre camp, c’est le plus insupportable. Le point de faille le plus lourd face à l’adversaire » aggravé par une « improvisation dans l’organisation. »

« Les déclarations des autres ont été très violentes, indécentes, condescendantes, donc, si moi je faisais en plus mon auto-critique… mais je la ferai à la rentrée et dans toutes ses dimensions. »

Interrogée sur ce que lui a apporté la campagne, Ségolène Royal répond : « Je me suis découverte une capacité de résistance hors du commun » mais surtout « découvrir l’affection, l’amour des gens, c’est ce qui fait tenir pendant une campagne, ça redonne de l’énergie car j’ai une responsabilité à l’égard de tous ces gens ». Pour elle, ce qu’ils ressentent c’est de « la ferveur, de l’admiration pour une femme qui se lève, qui avance, mais je ne me sens pas le tempérament d’une madone, plutôt d’une combattante. »

«J’ai toujours eu conscience que je n’avais pas le droit de m’écrouler, d’abord pour les femmes car derrière, il y avait un enjeu important, je devais montrer que la longue marche des femmes débouche sur quelque chose de nouveau. »

A propos de sa situation personnelle, Ségolène Royal pense que « la politique n’abîme pas forcément le couple et la famille, elle peut même rapprocher. Mais il y a des circonstances privées qui font que les choses ne sont plus tenables. Quand on aime et qu’on est trahit, il faut reprendre sa vie en main »

« Ce qui pourrait me faire arrêter la politique, c’est la mort, le handicap ou la grande souffrance d’un enfant car alors, il faudrait donner du temps. Au bout du compte, c’est l’instinct maternel qui l’emporterait. »

Ségolène Royal estime enfin qu’il n’est « pas impossible » qu’elle devienne un jour Présidente de la République Française, « ça peut arriver mais il faudrait que je me prépare bien plus tôt. »

DA


et la video: "Les Blessures de Segolene Royal - TF1 (08/07)"

Publié dans Rénover et Inventer !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article