Manuel Valls veut plus que jamais "dépoussiérer" le Parti socialiste

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Le député de l'Essonne Manuel Valls a de nouveau estimé dimanche qu'il fallait "dépoussiérer" le Parti socialiste, "changer de nom, changer les formes d'organisation, ne pas perdre de temps, ne pas renvoyer le congrès et nos évolutions à l'après municipal".

"Ce dont souffre le PS essentiellement, c'est une crise des idées. C'est parce qu'il n'a pas suffisamment travaillé au cours de ces dernières années qu'il a été dépassé", a-t-il jugé lors du Grand Rendez-vous Europe-1/TV5Monde/Le Parisien/Aujourd'hui en France. "Je ne veux pas que la vie de ma formation politique en revienne sans cesse à la même question: celle des personnes, celle du leadership (...) ou celui ou celle qui sera candidat à la prochaine élection présidentielle", a-t-il taclé.

C'est parce que "nous n'avons pas rénové notre langage, nos pratiques, notre formation d'organisation que nous avons perdu pour la troisième fois l'élection présidentielle", a-t-il jugé, soulignant que "Ségolène Royal avait porté une partie de cette rénovation" mais "collectivement, elle comme les autres, nous n'avions pas assez travaillé sur les évolutions de la société".

Manuel Valls a proposé de changer le nom PS et le mode de débat au Parti, "on est fermé". "Il faut que l'on s'interroge plus profondément sur notre identité". Il a suggéré d'adopter le mot "gauche" qui est lui "suffisamment fort".

"La gauche c'est le mouvement, c'est épouser les évolutions de la société. Pour cela, il faut dépoussiérer, changer de nom, changer les formes d'organisation, ne pas perdre de temps, ne pas renvoyer le congrès et nos évolutions à l'après-municipales", s'est emporté le député-maire d'Evry.

"Nous sommes à la fin d'un cycle", ouvert en 1971 par François Mitterrand avec "le congrès d'Epinay" et dont la "stratégie était le rassemblement de la gauche", a-t-il jugé, notant que "le monde a changé". Et d'ajouter: "J'espère que de la part de François Hollande il y aura (...) enfin ce débat de fond sur les idées, sur les alliances, sur l'état de la société".

Manuel Valls a déploré "le train-train mortel", refusant que le Parti socialiste attende encore "quelques mois pour faire des propositions". "C'est exactement ce que nous avons fait entre 2002 et 2007 et, au cours de la campagne présidentielle, les Français ne connaissaient pas nos positions". 


AP | 15.07.2007 | 20:13 in nouvelobs

Publié dans Rénover et Inventer !

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