Ségolène Royal juge "ultralibéral" le discours de Nicolas Sarkozy

Publié le par webmaster

MONTMAGNY (AFP) — L'ex-candidate socialiste à la présidence française Ségolène Royal a jugé "ultralibéral" le discours du président français Nicolas Sarkozy sur sa stratégie sociale, tout en notant qu'il reconnaissait "enfin" la nécessité d'un dialogue social.

"Il y a à la fois un discours ultralibéral qui est assez dangereux pour la France et en particulier il y a une contradiction en ce qui concerne l'assurance privée", a déclaré Mme Royal actuellement en visite au Québec.

"Il propose aujourd'hui l'assurance privée, alors qu'il avait promis la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale, ce sur quoi je m'étais engagée également. Je pense qu'on ne peut pas laisser les familles toutes seules au libre-cours du marché", a-t-elle ajouté.

"Il y a la reconnaissance de la nécessité d'un dialogue social, enfin!", a également déclaré Mme Royal.

Elle était interrogée sur le discours prononcé mardi par le président Sarkozy sur sa stratégique sociale. M. Sarkozy a donné le coup d'envoi d'une réforme des régimes spéciaux de retraite, symbole de sa détermination à changer le pays, tout en insistant sur sa volonté de dialoguer avec les syndicats.

Ségolène Royal a reproché à M. Sarkozy d'avoir "perdu cent jours". "J'ai toujours dit qu'on pouvait réformer en profondeur un pays si on prenait le soin du dialogue social (...) pour faire des réformes structurelles en profondeur dont la France a besoin", a-t-elle poursuivi, en insistant sur l'importance d'un "consensus national" .

Mme Royal a jugé qu'il y avait dans le discours de M. Sarkozy des "menaces pas utiles", notamment concernant le SMIC. Elle a aussi estimé qu'il fallait réformer l'ANPE, "mais pas de façon provocatrice".

Mme Royal a poursuivi sa visite au Québec mardi, rencontrant la nouvelle chef du Parti Québécois (indépendantiste) Pauline Marois.

Elle a visité une "éco-industrie" à Montmangy, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Québec, et devait se rendre ensuite dans un institut psychiatrique spécialisé dans le traitement des délinquants sexuels récidivistes.

"Nous avons beaucoup à apprendre du Québec", a-t-elle dit.

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