Mesures fiscales et sociales du gouvernement Sarkozy-Fillon : Tout pour les fortunes, rien pour le travail et la majorité des Français

Publié le par webmaster

Les premières mesures fiscales et sociales annoncées par le gouvernement Sarkozy-Fillon ont pour point commun de privilégier le capital et la rente, en aucun cas le travail et l’effort. Les salariés et les assurés sociaux payeraient au prix fort des mesures exclusivement destinées aux plus fortunés de nos concitoyens.
L’abaissement du bouclier fiscal à 50 % des revenus ne profiterait qu’aux plus riches des foyers fiscaux éligibles à l’ISF, à savoir les 400.000 ménages les plus fortunés du pays. Cette mesure est donc exclusivement destinée à remettre en cause l’impôt sur la fortune.
L’exonération de 95 % des droits de donation et de succession, au delà de l’exonération de 85% déjà existante, reviendrait à exonérer la quasi-totalité des 15 % de Français les plus fortunés du paiement de cet impôt. Sachant que 10 % des ménages détiennent 50 % du patrimoine, cette proposition qui ne favoriserait que l’héritage et la rente, conduirait à une explosion des inégalités.
L’institution de franchises non remboursables sur les soins, l’hôpital, les examens et les médicaments conduirait à l’éclatement de l’assurance maladie solidaire. Le montant des franchises, 100 euros par personne selon le programme UMP, frapperait indistinctement l’ensemble des Français et pénaliserait très fortement les catégories populaires et moyennes.
Le slogan « travailler plus pour gagner plus » de la campagne présidentielle a fait long feu. De l’avis de Gilles Carrez, ancien rapporteur général du budget, et du Conseil d’analyse économique, le dégrèvement de cotisations sociales et d’impôt sur les heures supplémentaires serait contraire au principe constitutionnel d’égalité devant l’impôt, seule une minorité de salariés effectuant des heures supplémentaires, et dangereuse pour l’emploi, les employeurs étant alors incités à imposer des heures supplémentaires plutôt qu’à embaucher.
L’institution d’un contrat de travail unique, promis par François Fillon avant la fin 2007, reviendrait à généraliser le contrat « nouvelles embauches », équivalent du CPE, à tous les salariés. C’est une précarisation généralisée du travail qui est ainsi proposée par la droite.
Ces mesures, d’un coût total astronomique d’environ 17,5 milliards d’euros, soit plus de 1 % du PIB, ne pourraient être financées que par une augmentation de la TVA sur les produits de grande consommation, qui pénaliserait l’ensemble des Français, à commencer par les plus modestes.
Au prétexte de « valoriser le travail et l’effort », la droite s’apprête à privilégier toujours plus la rente et l’argent qui dort, au détriment de la majorité des Français qui paieront l’ardoise. Le Parti socialiste appelle à écarter ces profondes régressions sociales lors des élections législatives à venir.
Communiqué du Bureau national
 
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