Législatives: "ne pleurez pas, venez voter", lance Ségolène Royal en meeting à Nantes

Publié le par webmaster

AP | 04.06.2007 | 22:45
A un peu moins d'une semaine du premier tour des législatives, Ségolène Royal s'est adressée à ses "17 millions d'électeurs du 6 mai" lundi soir à Nantes, lors d'un des deux seuls meetings du Parti socialiste en province. "Ne baissons pas les bras, restons des citoyens actifs, responsables et vigilants. Il faut voter", a lancé la candidate malheureuse à la présidentielle.
"Ne vous démobilisez pas", a-t-elle également exhorté, "vous avez pleuré? Séchez vos larmes, venez voter".
Quelque 2.000 personnes avaient fait le déplacement dans un Zénith pouvant en accueillir 7.500. La plupart des candidats socialistes des Pays-de-la-Loire aux législatives étaient rassemblés sur la grande scène. Pour l'ex-candidate battue dans la course à l'Elysée, "la présidentielle n'est pas la fin de l'histoire, Nicolas Sarkozy n'est pas le sauveur qui va transformer le plomb en or". "Un état de grâce est un état fugace", a-t-elle jugé en évoquant la cote de popularité du président de la République. "L'état de grâce, ça ne fait pas une rédemption collective".
Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes et président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a quant à lui repris une phrase de Saint-Exupéry: "Il y a des défaites qui assassinent, d'autres qui réveillent". Avant de promettre: "Ici à Nantes, avec François Hollande et Ségolène Royal, nous en faisons le serment, nous changerons, nous changerons le Parti socialiste. Nous changerons la gauche".
Pour Ségolène Royal, une vague bleue à l'Assemblée nationale serait néfaste: "L'élan électoral que vous demande le président de la République serait la récompense de l'échec et de l'insuffisance. Jamais vous n'aurez la rupture avec les mêmes idées et les mêmes hommes", a-t-elle prévenu.
"Je ne veux pas que l'Assemblée devienne la chambre à coucher de M. Sarkozy avec des députés qui votent les yeux fermés", a souligné de son côté Jean-Marc Ayrault.
La présidente de Poitou-Charentes s'est également interrogée sur le statut du président de la République: "le temps de parole de Nicolas Sarkozy échappe à la comptabilité égalitaire entre les différents candidats, c'est très injuste", a-t-elle estimé. "Son temps de parole doit être comptabilisé avec celui de la droite". Pour l'ex-candidate à la présidentielle, "il faut mobiliser la conscience citoyenne", car selon elle, "cette règle n'est pas juste". AP
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